J’aime énormément les poèmes de certains auteurs catalans que Montse m’envoie parfois : Francesc Garriga Barata, Josep Carner, Pilar Cabot, Joan Margarit, Valentí Parcerisa, Montserrat Abelló, Anna Dodas, Carles Duarte, Joan Vergés, Miquel Martí Pol ou Lluis Solà représentent alors une autre source d’inspiration à Essaouira. Dans leur poésie je lis mes émotions et mon vécu et m’envahissent des images qui, le jour même ou le lendemain, deviennent quelque chose de plus…
Si c’était seulement le temps qui dépouille
notre geste et notre regard…
mais ce sont les peurs,
la solitude, les absences, la peine
et ces ombres lourdes qui pèsent
sur nos désirs et nos espérances.
Si seulement c’était le temps qui nous dépouille…
Si nous étions comme un arbre en automne…(Pilar Cabot)
Voilà trente jours que je suis partie
avec le souhait que chaque feuille qui tombe
de ce calendrier d’automne
me dépouille
de ma tristesse,
de mon angoisse,
et de ma douleur.(Noemí Morral)
Merci Montse, merci Pilar.